Jocelyn Robichaud

Au cours du dernier mois, Tennis Canada a annoncé la nomination de Jocelyn Robichaud au titre de chef du développement des 15 ans et moins (relève).

Jocelyn possède une vaste expérience, car il a été joueur, entraîneur national et directeur du développement des entraîneurs de l’élite. Chez les juniors Jocelyn s’est hissé au sein du Top 10 de l’ITF et a été champion junior de double de tournois du Grand Chelem à trois reprises. Il a également été classé à l’ATP et a fait partie de l’équipe de la Coupe Davis. Il comprend ainsi très bien le modèle du développement du tennis dans les clubs et le système des clubs puisqu’il a grandi dans cette structure et a passé les cinq dernières années en tant que directeur du développement des entraîneurs de l’élite à travailler avec des entraîneurs du secteur privé partout au Canada.  

En ce qui a trait à sa carrière d’entraîneur, Jocelyn a notamment occupé les postes de capitaine de la Coupe Davis junior et d’entraîneur national du Centre national de tennis de Montréal. Il a été le co-entraîneur de Filip Peliwo, champion juniorde deux épreuves du Grand Chelem, et a également été l’entraîneur de Félix et de Milos au CNT en collaboration avec Guillaume Marx. À titre de directeur du développement des entraîneurs de l’élite, il a également dirigé le programme de mentorat des entraîneurs, la certification et le développement professionnel des entraîneurs de l’élite et a collaboré avec les divers partenaires, entraîneurs et administrateurs sur le terrain.

Dans le but de mieux le connaître, notre équipe a profité de sa nouvelle nomination pour discuter avec lui et lui poser quelques questions sur son quotidien et sur les défis qui l’attendent :

DEPUIS QUAND ES-TU ASSOCIÉ À TENNIS CANADA ?

J’ai toujours été associé à Tennis Canada, plus particulièrement lorsque je suis devenu l’un des meilleurs joueurs juniors 18 ans et lorsque j’ai évolué sur les circuits professionnels. Quand j’ai accroché ma raquette à l’âge de 23 ans, j’ai continué d’entretenir plusieurs liens avec l’organisation pendant que je travaillais pour des clubs privés. Mais c’est finalement à l’âge de 27 ans que j’ai eu l’occasion d’intégrer officiellement Tennis Canada comme entraîneur national, au même moment où Louis Borfiga créait le Centre national de tennis. C’est d’ailleurs Louis qui m’a offert ce premier emploi au sein de la fédération et ce fut une expérience exceptionnelle. J’ai travaillé pendant neuf ans comme entraîneur aux côtés de Guillaume Marx, accompagnant notamment des athlètes comme Milos Raonic, Filip Peliwo, Félix Auger-Aliassime, etc. Je suis devenu directeur de la certification des entraîneurs dans les dernières années avant d’être nommé chef du développement des 15 ans et moins en 2021. 

QUAND EST NÉ TON AMOUR POUR LE SPORT ?

Quand j’étais jeune, mon père jouait au tennis et j’avais souvent l’occasion de jouer dans les parcs. J’ai d’ailleurs toujours été assez habile sur les terrains. J’étais également très bon au hockey et plusieurs personnes croyaient que j’avais le potentiel pour me rendre assez loin comme hockeyeur. Par contre, j’étais mieux encadré au tennis (mon entraîneur était Sylvain Bruneau), ce qui a influencé en partie ma décision de me concentrer uniquement sur ce sport. Je croyais que cela me donnerait de meilleures possibilités de me développer en tant qu’athlète, ce qui fut le cas.

Comme joueur, avoir été le premier mondial chez les juniors en double et le onzième en simple était vraiment super ! J’ai notamment battu des joueurs comme les célèbres frères Bryan et j’ai remporté trois tournois juniors du Grand Chelem. Sur les circuits professionnels, j’ai également participé aux demi-finales du double de l’Omnium Banque Nationale, anciennement la Coupe Rogers, ce qui est sans contredit un autre de mes bons moments.

Jocelyn Robichaud - Davis Cup
Au centre : Jocelyn Robichaud

QUELS SONT LES MEILLEURS MOMENTS DE TA CARRIÈRE JUSQU’À PRÉSENT ?

Sinon, comme entraîneur, c’est difficile à dire, car j’ai d’excellents souvenirs avec plusieurs personnes. C’est sûr qu’il y a eu des moments un peu plus marquants sur le plan des résultats, comme lorsque j’ai accompagné Filip au moment où il est devenu le meilleur du monde chez les juniors et qu’il a remporté plusieurs épreuves du Grand Chelem. Par contre, ce que je retiens le plus aujourd’hui, c’est d’avoir pu voir grandir plusieurs jeunes comme Filip et Félix et d’avoir participé d’une certaine façon à leur formation. Pour moi, cela demeure de loin l’une des choses que j’ai le plus aimées dans mon rôle d’entraîneur.

QUELS SONT LES DÉFIS QUE TU ENTREVOIS DANS TES NOUVELLES FONCTIONS ?

Un de mes gros mandats sera de revoir la structure de compétition et de créer de meilleurs liens avec les académies et les associations provinciales. Bien que nous ayons de bonnes relations avec l’ensemble des acteurs du milieu du tennis canadien, nous croyons fortement que tout le circuit, des clubs et associations provinciales jusqu’aux centres régionaux et nationaux, pourrait être optimisé.

Mon autre grand défi ce sera d’accroître le nombre de jeunes évoluant sur les circuits compétitifs. Dans l’ensemble, il y a eu une augmentation de la participation au tennis au cours des dernières années, mais en général, elle se concentre majoritairement sur le niveau récréatif. L’objectif de Tennis Canada est d’améliorer les étapes de transition afin de permettre à plus de jeunes de participer à des tournois et potentiellement passer du niveau compétitif aux programmes de l’élite. Cela comprend non seulement la création de nouvelles possibilités de jouer, mais aussi l’accompagnement et le développement des jeunes qui intégreront les différents circuits.

EN TERMINANT, AS-TU UN MANTRA DANS LA VIE ?

Je n’ai pas vraiment de phrases précises qui me guident. Toutefois, si je devais en formuler une, je dirais : si tu fais quelque chose dans la vie, fais-le avec effort et qualité. 

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