Photo : Martin Sidorjak
Lorsque l’ITF a modifié le format de la Coupe Davis et de la Coupe Billie Jean King pour rassembler toutes les équipes sur un même site, cela a supprimé l’avantage du terrain sauf pour le pays hôte.
Cela signifie donc que l’équipe qui affronte les hôtes doit faire face aux joueurs et joueuses, mais aussi aux partisans adverses.
Et c’est exactement le défi que devra relever Équipe Canada présentée par Sobeys cette semaine aux Finales de la Coupe Billie Jean King, car elle fait partir du même groupe que l’Espagne pour le tournoi à la ronde, à Séville.
Toutefois, ce défi n’effraie pas l’équipe canadienne. En fait, c’est tout le contraire.
« Nous sommes prêtes à relever le défi. C’est pour cela que nous participons, a confié Rebecca Marino. Nous savourons des moments comme ceux-là. Nous sommes excitées pour les amateurs et ce genre de choses. Je pense que nous sommes prêtes et nous sommes très motivées.
« Quand j’ai vu que nous étions dans le même groupe que l’Espagne, j’étais très excitée, parce que cela nous fera une belle compétition et resserrera assurément les liens au sein de l’équipe. »
Même si elles ne pourront pas compter sur le soutien de la foule, du moins pas mercredi lorsqu’elles croiseront le fer avec l’Espagne, le simple fait de défendre les couleurs de leur pays en une importante source de motivation pour les Canadiennes.
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« Jouer pour son pays est toujours spécial, a mentionné Eugenie Bouchard, qui se joint à l’équipe pour la première fois depuis 2018. Je l’ai fait plusieurs fois au cours de ma carrière. J’aime toujours avoir le soutien de mes coéquipières, parce que normalement, le tennis est un sport individuel. Je suis contente que le calendrier comprenne une semaine ou deux comme celle-ci par année. »
Leylah Annie Fernandez, qui sera la joueuse numéro un cette semaine, partage les mêmes sentiments. « Je suis toujours ravie de faire partie d’une équipe, surtout celle du Canada. Nous avons un excellent personnel de soutien, et les filles sont incroyables, super positives. Elles font toujours ressortir ce qu’il y a de mieux en moi. »
Pour la Lavalloise, représenter son pays revêt une signification particulière qui remonte à ses racines familiales. « C’est aussi la fierté de défendre les couleurs de mon pays. Mon père, qui était un joueur de soccer, a toujours dit que la plus grande fierté d’un athlète est de représenter son pays et d’avoir le nom de son pays dans le dos. Chaque fois que je saute sur le terrain, je veux me battre, donner le meilleur de moi-même et donner à l’équipe une chance de remporter la rencontre. »
En avril dernier, Fernandez a été l’héroïne de la rencontre de qualification contre la Belgique, remportant trois points pour permettre au Canada de se tailler une place à Séville.
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Pour l’une des membres d’Équipe Canada, ce sera une grande première.
« Participer à ma première Coupe Billie Jean King est vraiment très excitant, a admis Marina Stakusic, qui a été choisie au sein de l’équipe canadienne pour la première fois. Participer à cette compétition a toujours été un de mes objectifs. Faire partie d’une équipe avec ces filles super gentilles et accueillantes est fantastique. Je suis impatience de voir comment la semaine va se dérouler. Je sais que ce sera une expérience incroyable. »
IL n’est jamais facile d’affronter le pays hôte, mais les Canadiennes devraient aimer leurs chances, car l’Espagne et la Pologne sont privées de leurs meilleurs éléments. En effet, Paula Badosa, la meilleure joueuse espagnole, est inactive depuis Wimbledon, et Pologne ne peut compter sur la présence de la numéro un mondiale Iga Swiatek.
Équipe Canada ne tient néanmoins rien pour acquis.
« Tout peut arriver. C’est peut-être le double qui sera décisif. Si cela se produit, nous sommes prêtes, a expliqué la capitaine Heidi El Tabakh. C’est une compétition très difficile. C’est assez équilibré. Toutes les équipes vont donner le meilleur d’elles-mêmes, mais nous sommes prêtes. »
Pour l’instant, les Canadiennes se concentrent sur le tournoi à la ronde, mais terminer au premier rang du groupe n’est pas l’objectif final. Elles veulent le gros lot, comme leurs homologues masculins l’ont fait l’an dernier.
« Nous voulons suivre dans les traces de l’équipe de la Coupe Davis. C’est une grande source d’inspiration, a poursuivi El Tabakh. J’ai confiance en mes joueuses. Je sais qu’elles donneront tout sur le terrain. Nous sommes en compétition avec les meilleurs pays, ce ne sera donc pas facile. Mais nous avons mérité notre place et nous croyons que nous pouvons y arriver. Cela signifierait beaucoup pour nous, pour le tennis au Canada et aussi pour le Canada. »
Le Canada amorcera son parcours mercredi contre l’Espagne, puis affrontera la Pologne jeudi. La meilleure équipe de chaque groupe accédera à la demi-finale.