Fichman trouve un nouveau sens à sa carrière en devenant entraîneure

Sharon Fichman n’a pas encore pris le temps de réfléchir à sa retraite du tennis professionnel, mais cela ne signifie pas pour autant qu’elle s’assoit sur ses lauriers après une carrière remarquable en tant que joueuse au plus haut niveau de ce sport.

Bien qu’elle se souvienne avec émotion de son accession au Top 100 mondial du simple et du double, de ses deux titres de double en tournois juniors du Grand Chelem et de son parcours magique jusqu’au prestigieux trophée du double du tournoi WTA 1000 de Rome en 2021, qui lui a permis de réaliser le rêve de représenter le Canada aux Jeux olympiques, la joueuse de 34 ans se consacre maintenant au mentorat de la prochaine génération de joueuses canadiennes par l’entremise de son rôle d’entraîneure au sein de Tennis Canada.

« C’est drôle parce que, lorsque je jouais, je me disais que je ne serais jamais entraîneure. C’est Sylvain Bruneau (ancien chef du tennis féminin à Tennis Canada) qui m’a appelée et m’a dit qu’il y avait un stage Entraîneur 3 qui commençait et que je pourrais avoir une formation accélérée. Je n’avais aucune attente et j’ai adoré », explique Fichman. Je me souviens qu’à la fin des premiers jours, j’étais tellement heureuse. Vous savez, lorsque vous faites quelque chose et que vous ne voyez plus le temps passer ? C’est ce qui est arrivé, et je me suis surprise à réaliser que je voulais continuer à m’investir dans le tennis. »

LIRE : Sharon Fichman se retire du tennis professionnel et devient entraîneure pour Tennis Canada

Fichman est entraîneure au Centre régional de tennis de Toronto et agit à titre d’entraîneure de tournées avec les meilleures juniors du pays. En 2024, elle a été nommée capitaine de l’équipe canadienne de la Coupe Billie Jean King junior.

« Il y a assurément des choses que j’aurais aimé pouvoir faire quand j’avais leur âge ou j’aurais aimé que des gens me disent ce que j’essaie de leur transmettre, a confié Fichman. Personne n’est parfait. J’apprends, je fais de mon mieux et tous les enfants aussi, mais, dans l’ensemble, je dirais que c’est vraiment amusant. C’est très gratifiant et c’est aussi très thérapeutique ».

Fichman espère que son parcours d’entraîneure incitera d’autres femmes à faire de même. Surtout ses anciennes collègues sur le circuit qui, selon elle, ont beaucoup à offrir aux jeunes joueuses et dont l’expérience aurait une grande influence sur développement. Fière ambassadrice du programme Jeu. Set. Équité de Tennis Canada, elle est une ardente promotrice de la valeur que les femmes peuvent apporter à la profession.

« Le fait d’avoir évolué au plus haut niveau, sur les plus grandes scènes, nous permet d’aider les joueuses d’une manière beaucoup plus tangible. On est passée par là, on a ressenti ce qu’elles ressentent et on a passé à travers », a ajouté Fichman.

Les amateurs qui ont suivi le parcours magique du Canada vers la conquête de la Coupe Billie Jean King en 2023 sur les ondes de Sportsnet se souviendront peut-être de la réaction émotive de Fichman à l’antenne lorsqu’elle a été témoin de cet exploit en tant que commentatrice. Cette réaction de l’ancienne membre de l’équipe venait du cœur, en tant que fière ancienne membre de cette équipe qui a marqué l’histoire du tennis canadien. En fait, l’un des plus grands mentorés de Fichman a été l’ancienne capitaine d’Équipe Canada, Rene Simpson Collins.

« Elle est la raison pour laquelle je veux devenir un jour la capitaine de l’équipe de la Coupe Billie Jean King, a expliqué Fichman. Elle m’a beaucoup aidée sur le court et, sans le savoir, m’a donné les outils qui, je l’espère, me seront utiles lorsque je serai sur le banc, car je me souviens de choses qu’elle me disait, de sa façon d’être et de se comporter, et j’ai essayé de m’en inspirer. Elle a fait partie intégrante de mon développement et, sans elle, je ne serais pas qui je suis, ni où je suis aujourd’hui. »

Tout en continuant d’ouvrir la voie et de naviguer dans les réalités d’une nouvelle carrière qui n’a pas toujours été accueillante pour les femmes, Fichman cherche avant tout à inculquer de bonnes habitudes et une éthique rigoureuse aux enfants qu’elle entraîne et à bien se représenter elle-même.

« J’espère que mon influence sera positive sur les autres entraîneurs et sur les athlètes. J’espère que, lorsque les gens travaillent avec moi, on me considère non seulement comme une excellente femme entraîneur, mais aussi comme une excellente entraîneure », a conclu Fichman.

Jusqu’à présent, c’est mission accomplie pour quelqu’un qui a connu beaucoup de succès sur les courts de tennis.