Serena and Venus hugging

photo : tennis world

Les fratries au sommet du sport professionnel sont rares. Lorsque l’on pense aux frères et sœurs emblématiques qui ont atteint le plus haut niveau dans le même sport, il y en a peu qui viennent à l’esprit. Les sœurs Dufour-Lapointe, les frères Manning et les frères Esposito en sont quelques exemples.  

Rares, mais un peu plus fréquents, sont les frères et sœurs qui excellent dans des sports distincts ou qui pratiquent le même sport avec des niveaux de réussite différents. Au tennis, les frères McEnroe, John et Patrick, étaient tous deux excellents, mais un seul s’est hissé au sommet. Avant le 21e siècle, ils étaient, avec la famille Sanchez, sans contredit la meilleure fratrie du tennis.  

Arrivent ensuite Venus et Serena Williams.

Les sœurs Williams

Venus et Serena ont atteint des sommets inégalés par des frères ou des sœurs. Elles sont les premières, et les seules, à avoir occupé le premier rang mondial et à conquérir plusieurs titres de tournois du Grand Chelem en simple et en double.  

Ensemble, elles ont 30 couronnes de tournois du Grand Chelem et 122 titres au total, en plus d’avoir passé 330 semaines au sommet du classement. Elles ont également toutes les deux terminé la saison au sein du Top 10 à 10 reprises (1999, 2000, 2001, 2002, 2004, 2007, 2008, 2009, 2010 et 2015).

Ensemble, elles comptent 14 titres de double de tournois du Grand Chelem, 3 médailles d’or olympiques et ont été au premier rang du classement de la spécialité durant 8 semaines. Leur fiche est de 14-0 en finales de double de tournois du Grand Chelem et elles n’ont perdu qu’une seule finale sur le circuit de la WTA. Même lorsqu’elles n’étaient pas les favorites d’un tournoi, elles étaient l’équipe la plus redoutable du tableau.  

Tous ces exploits appartiennent au passé, mais leur carrière n’est pas terminée. Elles peuvent encore allonger leur feuille de route. Récemment, Serena et Venus ont reçu un laissez-passer pour participer à l’Omnium Banque Nationale de Toronto.  

On peut aisément affirmer que peu de fratries feront l’histoire comme les sœurs Williams, et ce, peu importe le sport. Bien qu’il n’y en ait aucune qui peut rivaliser avec les célèbres sœurs, il y a quelques frères qui se sont démarqués au tennis au cours de la même époque.  

Les frères Bryan

Bob et Mike Bryan ne peuvent se comparer aux sœurs Williams en simple, mais ils les surpassent en double.  

Le palmarès des jumeaux identiques comprend 16 trophées de tournois du Grand Chelem, 5 championnats de fin de saison, 30 titres de Masters 1000, une médaille d’or olympique et 438 semaines au sommet du classement. Cela représente plus de semaines au premier rang que n’importe quel joueur de double ou de simple, homme ou femme.  

De plus, Mike a conquis deux grands titres avec Jack Sock et a occupé le premier échelon pendant 506 semaines. Les joueurs qui l’approchent le plus sont Steffi Graf (377 semaines) et Novak Djokovic (373 semaines).  

Ils ne sont peut-être pas aussi populaires que les sœurs Williams, mais avec elles, ils ont défini l’âge d’or des fratries du tennis.  

Pliskova, Murray, Radwanska, Safin et Safina

L’âge d’or des fratries comprend également les sœurs Pliskova, les frères Murray, les sœurs Radwanska et le duo frère-sœur Safin et Safina.

À l’instar des frères Bryan, Krystina et Karolina Pliskova sont des jumelles identiques. Ensemble, elles ont conquis trois titres de la WTA et Karolina a brièvement occupé le premier rang en juillet 2017.

Au début de leur carrière, Andy et Jamie Murray ont disputé quelques tournois ensemble. Ils ont gagné deux épreuves du Circuit 500 de l’ATP en 2010 et 2011, avant de se hisser au premier rang du simple et du double, respectivement. En 2016, Jamie a été couronné champion du double des Internationaux d’Australie et des États-Unis et a passé neuf semaines au sommet du classement. La même année, Andy a conquis les grands honneurs du simple à Wimbledon — ce qui était son troisième trophée majeur — et a été numéro un pendant 41 semaines en 2017.  

En 2007, Agnieszka et Urszula Radwanska ont remporté le titre du double de la Coupe Istanbul. Aucune des deux n’a gagné un grand chelem ou n’a atteint le premier rang du simple ou du double. Urszula s’est hissée au 29e échelon du simple, tandis qu’Agnieszka a occupé le 2e rang.  

Les derniers, mais non les moindres sont Marat Safin et Dinara Safina. Ils ont évolué en double mixte une seule fois, à la Coupe Hopman de 2009. Même s’ils n’ont jamais formé une redoutable équipe de double, ils ont tous les deux été numéro un en simple. Marat a remporté deux grands chelems (Internationaux des États-Unis de 2000 et Internationaux d’Australie de 2005) et a passé 9 semaines au sommet du classement, tandis que Safina a été numéro un pendant 26 semaines et a participé à trois finales de tournois du Grand Chelem — elle est considérée comme l’une des meilleures joueuses à n’avoir jamais remporté un grand chelem.  

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