From left to right: Vasek Pospisil (back turned), Denis Shapovalov, Gabriel Diallo (back turned), and Alexis Galarneau of Team Canada shakes hands during a practice at the Davis Cup in Manchester.

Photo : Martin Sidorjak

Le 27 novembre 2022.

Les images de cette soirée sont gravées à jamais dans le cerveau des plus fervents amateurs de tennis canadiens.  

Félix Auger-Aliassime tombant sur le dos après la balle de match. Le capitaine Frank Dancevic, devant le reste des membres de l’équipe, sautant sur le terrain pour le plaquer. Le trophée (au-dessus de la tête d’Auger-Aliassime), les confettis, le champagne, la masse rouge et blanche formée par les partisans canadiens dans la foule… C’était l’aboutissement de 109 années de travail acharné pour enfin remporter le titre de la Coupe Davis.

Mardi, lorsque l’équipe canadienne entrera sur le terrain de l’AO Arena de Manchester pour y affronter l’Argentine, ce sera la première fois que ces six hommes seront réunis pour jouer depuis cette nuit magique à Malaga.

« C’est formidable de retrouver cette équipe. C’est fantastique de pouvoir compter sur nos meilleurs éléments, a commenté le capitaine Dancevic lors de la conférence de presse de lundi. C’est la même énergie qu’il y a deux ans. Nous nous connaissons. Nous savons que nous avons déjà tout donné pour gagner. Cela nous donne beaucoup de confiance. »

En 2023, le Canada a atteint les huitièmes de finale, mais l’usure d’une longue saison avait amoindri l’équipe et elle s’est inclinée face à la Finlande – une équipe que le Canada devra vaincre cette semaine au tournoi à la ronde.

Mais les Canadiens se sentent bien et sont prêts à partir à la conquête d’un autre Saladier d’argent.

« Ce qui est génial est que nous avons beaucoup d’options pour le simple et pour le double », a expliqué le capitaine.

Le Canada a peut-être attendu 109 ans pour remporter son premier titre, mais il est maintenant en bonne posture pour être une puissance pendant de nombreuses années à la Coupe Davis. Lors de son triomphe en 2022, quatre des cinq membres de l’équipe avaient moins de 24 ans.

« Nous avons une très bonne équipe, jeune et talentueuse, a mentionné Auger-Aliassime. Nous avons déjà gagné, ce qui est bien. C’est fait, personne ne peut nous enlever cela. Mais nous en voulons bien d’autres. »

Auger-Aliassime a plaisanté au sujet du vétéran de l’équipe, Vasek Pospisil, 34 ans. « Nous l’aidons à rester jeune. Il a encore dix ans devant lui. Il est encore frais. »  

Lorsqu’on lui a demandé s’il avait prodigué des conseils à ses jeunes coéquipiers, Pospisil a répondu en riant : « Non, je ne leur ai pas donné de conseils. »

« Ils sont très matures pour leur âge. Ils sont très professionnels. Ils ont une bonne tête sur les épaules et énormément de talent. Je suis très chanceux de faire partie d’une telle équipe à la fin de ma carrière, et ils seront de redoutables adversaires pour de nombreuses années. »

L’un des changements notables depuis le triomphe de 2022 est la montée en puissance de Gabriel Diallo. Le joueur de 22 ans s’était imposé lors du tournoi à la ronde de 2023 à Bologne, en Italie, en l’absence d’Auger-Aliassime et en raison de la blessure de Denis Shapovalov. Depuis, il a remporté deux titres Challenger de l’ATP et s’est qualifié pour deux tableaux principaux en tournois du Grand Chelem, atteignant récemment le troisième tour des Internationaux des États-Unis.

« J’ai pu profiter de mon élan tout l’été et terminer la saison sur surface dure avec un bon parcours à New York, a expliqué Diallo. « [Je suis] sur une bonne lancée, j’ai confiance en mon jeu et je suis impatient de participer à la Coupe Davis. »

Shapovalov, qui était présent au tournoi à la ronde de 2023, mais qui n’a pas pu jouer en raison d’une blessure au genou, a mentionné à propos des performances de Diallo et d’Alexis Galarneau, qui a signé une fiche parfaite de cinq victoires en Italie, que « c’était amusant de regarder les gars à Bologne l’année dernière. D’une certaine manière, c’était difficile parce que je n’ai pas pu jouer, mais j’étais plutôt content parce que les deux gars jouaient incroyablement bien. Tous les gars ont excellé. »

Même si sur papier le Canada n’est pas nécessairement une puissance, Auger-Aliassime étant le seul Canadien à avoir un classement à deux chiffres, les représentants de l’Unifolié ont l’habitude de se démarquer lorsqu’ils défendent les couleurs de leur pays. D’ailleurs, Diallo, Galarneau et Pospisil étaient tous classés en dehors du Top 150 l’an dernier lorsqu’ils ont obtenu huit victoires et une seule défaite à Bologne.

« Chaque fois que Frank m’appelle pour faire partie de l’équipe, c’est toujours un honneur de représenter le Canada, mentionnait Galarneau, qui est un membre de l’équipe depuis ses débuts en mars 2022. Pour moi qui suis sur le Circuit Challenger, ce sont des semaines qui sont beaucoup plus stimulantes, plus excitantes. C’est dur de dire non, et pouvoir représenter le Canada, c’est incroyable. »

En 2024, Auger-Aliassime a signé sa meilleure performance lorsqu’il avait la feuille d’érable sur la poitrine, remportant la médaille de bronze olympique en double mixte à Paris. Il est actuellement sur une séquence victorieuse de cinq matchs (sept si on ajoute le double) à la Coupe Davis depuis 2022.

Le Canada entrera en action mardi (10 septembre) contre l’Argentine. Jeudi (12 septembre), les Canadiens tenteront de venger la défaite qu’ils ont subie aux mains de la Finlande l’an dernier, en quart de finale. Puis dimanche (15 septembre), ils croiseront le fer avec la Grande-Bretagne. Les deux premières équipes du groupe se qualifieront pour les quarts de finale qui commenceront le 8 novembre, à Malaga.  

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