Le Canada veut réécrire l’histoire à la Coupe Billie Jean King

Les joueuses d’Équipe Canada présentée par Sobeys se trouvent en territoire inconnu.  

Lorsqu’elles sauteront sur le terrain samedi pour la demi-finale de la Coupe Billie Jean King, ce sera la première fois qu’une d’entre elles participera au carré d’as de cette prestigieuse compétition.  

En effet, la dernière fois que le Canada a atteint la demi-finale de ce tournoi, qui s’appelait alors la Coupe de la fédération, c’était en 1988. L’aînée de l’équipe de cette année, Rebecca Marino, n’était même pas encore née.  

Il a fallu du temps pour que les Canadiennes reviennent à ce niveau.  

« Je suis extrêmement heureuse, excitée, folle de joie de participer à la demi-finale, a déclaré Leylah Annie Fernandez après avoir marqué le point décisif jeudi contre la Polonaise Magda Linette. Cela signifie beaucoup pour moi, pour nous. Cela signifie que le Canada grimpe dans l’échiquier du tennis et que nous produisons beaucoup d’excellentes joueuses. Nous nous améliorons chaque année et nous apprenons de nos erreurs. »  

« Nous espérions ce résultat, cela ne pouvait pas mieux se passer, a confié la capitaine Heidi El Tabakh. Nous avons vécu 48 heures incroyables. Je suis très fière des filles, de la façon dont elles se sont battues et comportées sur le terrain. »  

Sur papier, le Canada n’était pas le favori de son groupe. Même si Fernandez était la deuxième joueuse la mieux classée des trois pays — derrière Linette, 23^e), elle était la seule membre du Top 150 dans l’équipe canadienne. Les deux autres pays comptaient au moins deux joueuses de simple dans le Top 100.  

Selon les classements de la Coupe Billie Jean King, le Canada (6^e) était le deuxième meilleur pays du groupe derrière l’Espagne (3^e).   

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Mais une fois la balle en jeu, les classements ne veulent plus rien dire.  

Le Canada n’a même pas semblé ennuyé avant de terminer au sommet du groupe.  

« Je suis fière de la façon dont j’ai joué, mais aussi de la façon dont l’équipe a joué, a ajouté Fernandez. Marina [Stakusic] a excellé lors des premiers matchs. Je suis super contente qu’elle ait remporté ces victoires pour nous. Ce dont je suis la plus fière, c’est de la façon dont nous nous sommes battues à chaque match. » 

En six matchs du tournoi à la ronde, le Canada n’a perdu qu’une seule manche. Les Canadiennes ont remporté leurs deux rencontres par la marque de 3 à 0.  

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Au cours des 35 ans qui se sont écoulés depuis la dernière présence du Canada en demi-finale de la Coupe Billie Jean King, le paysage du tennis canadien a complètement changé. Pendant longtemps, le tennis a eu du mal à rivaliser avec les principaux sports nord-américains, mais depuis une dizaine d’années, les succès de nos joueurs favorisent la croissance de ce sport.  

Le point culminant jusqu’à maintenant a été le triomphe de l’équipe masculine à la Coupe Davis l’an dernier, un exploit que les femmes espèrent reproduire.  

« Nous voulons simplement imiter les hommes et pour nous, gagner la Coupe Billie Jean King serait un rêve devenu réalité », a poursuivi Fernandez.  

« Ce que nous venons d’accomplir est bien, mais je sais que les filles en veulent plus et l’objectif final est de remporter la Coupe Billie Jean King. Et je crois que nous pouvons y arriver. C’est pour cela que nous nous battons si fort », a expliqué El Tabakh.  

Stakusic, qui est la révélation de l’équipe cette semaine, a souligné que le succès des joueuses et des joueurs canadiens, y compris ses coéquipières, était la raison de la croissance du tennis au Canada.   

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« Ce sont Leylah, Félix [Auger-Aliassime], Denis [Shapovalov] et Bianca [Andreescu] qui ont inspiré tant de jeunes à commencer à jouer au tennis. »  

Elle a également remercié la fédération canadienne : « Elle m’a beaucoup aidée, surtout depuis un an ou deux. Beaucoup de gens commencent à jouer au tennis. La fédération dans son ensemble est vraiment bonne au Canada. »  

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Le choix de l’adolescente de 18 ans pour faire partie de l’équipe et pour jouer a été une surprise, mais elle a largement justifié le choix de la capitaine El Tabakh en signant deux solides victoires.  

« On peut dire qu’une championne est née, a conclu El Tabakh. Nous avons tous cru en ses capacités, mais je pense qu’elle a surpassé nos attentes et qu’elle a prouvé qu’elle avait sa place ici. Je suis impatiente de voir ce que l’avenir lui réserve. » 

Samedi, le Canada affrontera la Tchéquie en demi-finale.