Le texte qui suit est l’un des nombreux articles publiés par Tennis Canada ce mois-ci dans le cadre de sa campagne de financement La victoire à portée d’ELLES. Ils racontent l’histoire de cinq femmes inspirantes pour qui le tennis a joué un rôle important et a contribué à des victoires dans leur vie personnelle et professionnelle. Faites partie du mouvement et passez à l’action.
Natasha Irani, qui est âgée de 25 ans, canalise la discipline, l’éclat et la fougue de sa carrière de joueuse de tennis dans tous les aspects de sa vie. Le tennis, qui l’a vu participer aux qualifications de l’Omnium Banque Nationale présenté par Rogers et être capitaine de l’équipe du Boston College, lui a inculqué le sens des responsabilités, du travail acharné et de la structure — des leçons qu’elle applique en tant que consultante principale chez Deloitte, entraîneure à temps partiel chez 10XTO et coureuse passionnée.
Natasha avait cinq ans lorsque son père l’a initiée au tennis et l’a ensuite entraînée sur les terrains publics, même s’il n’avait pas de formation officielle. « Il rêvait que je devienne une joueuse professionnelle », se souvient-elle, précisant qu’il a appris le sport lui-même sur YouTube. Dès l’âge de sept ans, Natasha a commencé à s’entraîner à l’Ontario Racquet Club, puis au Cedar Springs, consacrant cinq heures de sa journée à l’entraînement, avant et après l’école, en plus des tournois le week-end. « C’était un engagement important pour ma famille — mes parents et ma sœur aînée, qui ont immigré d’Inde, se sont vraiment investis pour moi —, car ils me conduisaient à l’entraînement, géraient ma carrière de tennis et me soutenaient de toutes les façons possibles. »
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Natasha souligne les influences déterminantes de ses entraîneurs et de la collectivité du tennis qui lui ont donné la chance de participer à des compétitions de haut niveau. « J’ai eu une chance incroyable », admet-elle. Le fait que ses entraîneurs aient cru en elle et qu’ils l’aient conseillée a profondément façonné sa vie, tant sur le terrain qu’à l’extérieur. Malgré les contraintes financières qui ont limité ses possibilités internationales, elle a connu une excellente carrière chez les juniors, remportant huit titres provinciaux, un titre national en plus de participer à des tournois de l’ITF et de prendre part aux qualifications de l’Omnium Banque Nationale avant d’obtenir une bourse d’études complète au Boston College.
Lorsque Natasha s’est rendue dans le Massachusetts pour évoluer dans la division I de la NCAA, elle a constaté à quel point des personnes comme Billie Jean King avaient ouvert la voie à sa réussite. « Grâce à Title IX, des femmes comme moi ont eu la possibilité de concourir sur un pied d’égalité, sans barrières financières», se souvient-elle. Signé en 1972, l’amendement Title IX interdit la discrimination fondée sur le sexe dans les programmes d’éducation financés par l’État, aux États-Unis. Sans lui, les possibilités qu’elle a eues n’auraient peut-être pas été possibles.
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Au Boston College, Natasha a concilié quatre à cinq heures d’entraînement quotidien avec un programme d’études complet. Durant la saison, l’équipe se déplaçait chaque week-end — du jeudi au dimanche soir —, ce qui rendait difficile la gestion des études sur la route et le fait de manquer des cours. Capitaine de l’équipe à deux reprises, Natasha a appris à exercer son leadership avec détermination afin de soutenir ses coéquipières face aux pressions du sport universitaire. L’un des moments dont elle est le plus fière est d’avoir aidé l’équipe à se qualifier pour les championnats de la NCAA pour la première fois en plus de 22 ans. Cependant, la plus grande récompense a été le sentiment d’appartenance à une communauté. « Nous étions un groupe de femmes qui se soutenaient les unes les autres, et nous avons créé de solides liens qui allaient au-delà du terrain. » Bien qu’elle soit titulaire d’un baccalauréat en économie et d’une maîtrise en comptabilité, Natasha considère que les leçons de vie que lui a enseignées le tennis — comment gérer la pression, diriger une équipe et s’adapter — constituent sa formation la plus précieuse.
Après l’obtention de son diplôme, Natasha a décidé de poursuivre une carrière de conseillère en gestion chez Deloitte afin de mettre à profit l’éducation et les compétences qu’elle avait acquises sur le terrain et en dehors. Depuis son arrivée au sein de l’entreprise, Natasha a eu la chance de travailler dans le domaine des fusions et acquisitions et du conseil en stratégie dans différents secteurs, y compris celui du sport. « Je suis très chanceuse de faire partie de l’équipe qui ressemble à mon environnement de tennis, puisque, chez Deloitte, je suis entourée de mentors, de formateurs et de pairs. C’est un endroit où l’on me met constamment au défi de grandir ». Chaque projet chez Deloitte est une occasion d’avoir une incidence sur les organisations, tout comme chaque tournoi a été une occasion de se surpasser.
Aujourd’hui, Natasha reste liée au tennis en tant qu’entraîneure chez 10XTO, où elle travaille avec des joueurs de tous âges. « Le rythme de ma vie ressemble à celui de mes années de tennis compétitif », dit-elle. Sa routine matinale structurée, qui comprend la course à pied et de l’entraînement en force musculaire, donne le ton à sa journée. La course à pied, comme le tennis, l’aide à faire le vide et à visualiser, tout comme le faisait sa routine d’avant-match. L’année dernière, elle a terminé deux marathons, terminant notamment celui de Toronto en 3 h 27.
Le tennis a façonné la vision que Natasha a de la vie. « En grandissant, j’ai vu deux mondes très différents. Mon père était camionneur, souvent sur la route pendant de longues heures, tandis que je passais mes après-midi et mes week-ends dans un club de tennis. Ma mère consacrait tout son temps à me conduire aux entraînements avant et après l’école. Ce contraste m’a permis de comprendre le privilège que j’avais de poursuivre ma passion. Je suis consciente de la chance que j’ai et je porte cette conscience et cette gratitude avec moi tous les jours.»
Natasha exprime sa gratitude envers les personnes qui l’ont aidée tout au long de son parcours — ses parents, ses entraîneurs, ses mentors et la grande famille du tennis — en soulignant le pouvoir du sport pour faire tomber les barrières et manifester les victoires, grandes et petites, dans la vie d’une personne.
« Il est important de reconnaître que tout le monde est confronté à des obstacles, mais que le sport a le pouvoir de les faire tomber, explique-t-elle. Je suis reconnaissante envers la collectivité du tennis de m’avoir donné cette chance, et cela me rappelle tout ce que l’on peut accomplir lorsque les gens croient en vous. »
– Natasha Irani
Le tennis lui a procuré les fondements de la vie, en lui inculquant la discipline, la confiance et le sens de la communauté qui continuent à la façonner aujourd’hui. Son histoire témoigne de la capacité du sport à inspirer, défier et transformer la vie d’une personne.
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