PHOTO Pascal Ratthe
Liam Draxl veut avant tout s’améliorer.
Cela a été son principal objectif en 2024, à sa première saison complète sur le circuit professionnel. Le Canadien a dû s’adapter aux exigences hebdomadaires du Circuit Challenger, disputant plus de 125 matchs de simple et de double. Pour jouer autant de matchs dans une année, il faut gagner souvent, et Draxl a connu beaucoup de succès en 2024.
« J’ai vraiment eu une bonne année, a mentionné Draxl dans une récente entrevue avec Match Point Canada. J’ai l’impression d’avoir trouvé mon rythme sur la route en participant à autant de tournois et à autant de matchs. »
L’ancienne vedette de l’université du Kentucky a conquis deux titres de simple du circuit ITF cet automne, soit au M25 d’Edmonton et au M25 de Saint-Augustin. Il a également atteint le match ultime de l’Open de Puerto Vallarta Open en novembre, ce qui était la deuxième finale de sa carrière sur le Circuit Challenger.
Draxl, qui a remporté son premier titre de double du Circuit Challenger en 2021 alors qu’il était encore à l’université, a effectué une bonne transition vers le tennis professionnel. Il est passé chez les pros en juin 2023 et a rapidement récolté son premier trophée de simple au Challenger Banque Nationale de Calgary. Depuis, il se maintient dans le Top 300 du classement mondial, mais vise beaucoup plus haut.
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« Ce serait super de participer aux qualifications d’un tournoi du Grand Chelem bientôt. Ce serait une excellente expérience. La prochaine étape est assurément de me hisser dans le Top 200. »
Cette prochaine étape a été franchie par l’un de ses anciens coéquipiers en 2024. En effet, Draxl a regardé avec fierté Diallo, un ancien de l’université du Kentucky, faire son entrée dans le Top 100 après avoir accédé au troisième tour des Internationaux des États-Unis et avoir pris part à sa première finale de l’ATP à l’Open d’Almaty, au Kazakhstan.
« C’est formidable de le voir aller et de l’encourager, a mentionné le natif de Newmarket, en Ontario. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble à l’université, car nous avons le même âge et nous sommes tous les deux des Canadiens. Voir un bon ami et coéquipier réussir me permet de croire que cela peut m’arriver à moi aussi. »
Le parcours de Draxl, qui a grandi à Newmarket, était loin d’être ordinaire. Il n’a pas fréquenté d’académies coûteuses et n’a pas participé à des camps de l’élite. Il a plutôt appris le tennis en évoluant dans divers contextes.
« Je jouais en double dans des ligues, je participais à des cours pour adultes avec mon père, je jouais avec tout un chacun. Je pense que cela m’a permis de découvrir beaucoup de choses différentes dans ce sport et j’en suis fort reconnaissant. »
Sur le terrain, Draxl est connu pour son attitude fougueuse, son intensité compétitive et son esprit inébranlable. Il n’est pas surprenant que son idole de jeunesse ait été le détenteur de 22 titres de tournois du Grand Chelem.
« J’étais un fan de Rafa [Nadal], c’est sûr. J’adorais son intensité, sa compétitivité. Tout l’aspect mental de sa façon de faire les choses était tellement impressionnant. »
Bien que sa vitesse, sa détermination et ses compétences en défense sont des atouts, Draxl sait qu’il doit développer un jeu d’attaque pour atteindre le niveau supérieur.
« Je suis plutôt du genre à me battre en fond de terrain et c’est très exigeant physiquement. Tu ne peux pas faire ça semaine après semaine, match après match. Je pense qu’obtenir des points plus facilement au service peut faire une grande différence. Ça, et essayer de jouer un peu plus offensivement en coup droit. »
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Bien que sa carrière soit principalement axée sur le simple, Draxl a également excellé en double cette saison. Le joueur de 23 ans a remporté six titres de double en 2024, dont cinq sur le Circuit Challenger, aux côtés de ses compatriotes Cleeve Harper (quatre titres) et Benjamin Sigouin (deux). Ses succès en double lui ont permis d’atteindre le 132e rang mondial, le meilleur classement de sa carrière, et lui ont procuré une précieuse expérience.
« Ça aide pour le simple. Ça aide à s’adapter aux conditions, découvrir le terrain – c’est un peu moins de pression. Il y a tellement d’avantages à jouer en simple et en double si ton corps te le permet. »
Si l’adaptation au niveau professionnel a présenté quelques défis, Draxl admet que le plus difficile est de passer beaucoup de temps loin de chez lui.
« Ma famille et mes proches me manquent. Je pense que c’est l’aspect le plus difficile : être isolé, disputer des tournois, aller d’un hôtel à l’autre. C’est assurément le plus grand défi. »
Pendant que Draxl continue à naviguer dans les méandres du circuit professionnel, ses progrès en 2024 suggèrent que des étapes plus importantes pourraient se profiler à l’horizon.
CLIQUEZ ICI pour écouter l’entrevue à Match Point Canada (en anglais seulement).