Si l’Omnium Banque Nationale 2022 donne du jeu aussi spectaculaire que l’était la toile de fond de cette cérémonie de tirage au sort, le tournoi sera taxé de grand succès. Le toit de verre permettait d’apercevoir plusieurs des édifices montréalais… au risque de créer quelques torticolis, si on en juge par le nombre de personnes qui levaient les yeux sans arrêt.

Par une fin d’après-midi radieuse, au centre-ville de Montréal, on a donc créé le tableau principal de ce Masters 1000 qui s’inscrit dans la préparation en vue du dernier tournoi du Grand Chelem de l’année, les Internationaux des États-Unis.

En l’absence des Novak Djokovic, Rafael Nadal et Alexander Zverev, les trois premières têtes de série se nomment Daniil Medvedev, 1er mondial, Carlos Alcaraz (4e) et Stefanos Tsitsipas (5e).

L’Espagnol et le Grec ont d’ailleurs participé au tirage, retransmis en direct au Québec par la chaîne TVA Sports, et ils ont été généreux lors des entrevues avec deux des co-animateurs, Andy Mailly-Pressoir et Marie-Ève Pelletier, ex-joueuse de la WTA maintenant analyste à cette chaîne.

Alcaraz, 19 ans, s’est fait rappeler qu’un autre fougueux jeune Espagnol était passé par le Canada pour y remporter le premier de ses cinq titres chez nous. C’était en 2005, il avait 19 ans.

Quant à Tsitsipas, il a rappelé qu’il aime le Canada pour les communautés grecques qui vivent à Toronto et Montréal. Et qu’il espère bien remporter le titre ici après avoir échoué à sa première tentative, dans la ville reine.

Denis et Félix : sorts divergeants

Nos deux vedettes canadiennes ont connu des sorts plutôt différents dans le cadre de ce tirage.

Denis Shapovalov, maintenant 22e au classement, est tout en haut du tableau et il a vu le nom de l’Australien Alex de Minaur (21e) se retrouver directement au-dessous du sien. Ce n’est pas ce qu’on appelle un coup de chance, car tous ceux qui connaissent le pugnace Australien savent à quel point il peut vous rendre fou.

Shapovalov vient de perdre neuf de ses 10 derniers matchs et il se cherche, clairement. Il faut espérer que le fait de revenir sur la scène d’un exploit unique au pays, sa victoire face à Rafael Nadal en 2017, pourra lui redonner pleine confiance. S’il la retrouvait, il se dirigerait droit vers le gagnant d’un affrontement pouvant opposer le favori à un Joker. Et pas celui que vous croyez… (la suite plus bas).

Quant à Félix Auger-Aliassime, également dans le haut du tableau, il ne peut se plaindre. En sa qualité de sixième tête de série (et neuvième mondial), il a congé au premier tour et affrontera soit un joueur issu des qualifications, un joueur repêché ou un athlète ayant obtenu une exemption spéciale.

S’il ne se fait pas surprendre, son premier test surviendrait au troisième tour face au Britannique Cameron Norrie, récent demi-finaliste de Wimbledon. Casper Ruud ou Roberto Bautista Agut seraient des adversaires potentiels en huitièmes de finale.

Deux autres Canadiens font partie du tableau principal. Il s’agit du vétéran Vasek Pospisil et d’Alexis Galarneau, récent finaliste du Challenger de Winnipeg. Les deux se sont vus octroyer des laissez-passer de l’organisation.

Pospisil, maintenant 141e mondial, est tout au bas du tableau et son rival sera l’Américain Tommy Paul (34e). S’il l’emportait, il se frotterait à Carlos Alcaraz. Quant à Galarneau (238e), il vivra son baptême de feu face au vétéran bulgare de 31 ans, Grigor Dimitrov, qui occupe le 19e rang mondial. S’il créait la surprise, le Québécois pourrait se retrouver sur le terrain avec Denis Shapovalov au tour suivant.

Le Djoker est absent, place au Joker

Dès le haut du tableau, un affrontement potentiel a immédiatement fait murmurer les invités. Medvedev, numéro un mondial et favori du tournoi, pourrait disputer son premier match contre celui que bien des joueurs craignent d’affronter pour amorcer une compétition, nul autre que l’Australien Nick Kyrgios (63e). À la condition que ce dernier ne trébuche pas face à l’Argentin Sebastian Baez (31e) au tour initial.

Photo : Skysports

Vous me direz qu’avec Kyrgios, tout peut arriver. Et vous avez raison. Mais personne ne le voyait atteindre la finale de Wimbledon, il y a quelques semaines. Et le vilain garnement du tennis professionnel semble avoir décidé d’engranger points et argent lors des derniers mois. Entre février et juin, il est passé de la 137e à la 40e place mondiale. S’il y avait eu des points attribués lors du troisième Grand Chelem de l’année, il flirterait avec le… Top 20.

Il reste le parfait « Joker » du tennis professionnel

Le tirage a offert quelques autres « perles » au premier tour. Comme celle opposant l’Américain Taylor Fritz au Britannique Andy Murray ou encore le duel entre l’Argentin Diego Schwartzman et le jeune Espagnol Alejandro Davidovich Fokina. Que dire de l’affrontement opposant le vétéran suisse Stan Wawrinka au Finlandais émergeant Emil Ruuusuvuori… ou celui mettant en scène l’Espagnol Pablo Carreno Busta et le Norvégien Holger Rune.

Après le tirage, les deux vedettes du jour se sont prêtées aux entrevues des journalistes. Pendant qu’Alcaraz répondait aux questions, Tsitsipas semblait ébahi par la toile de fond spectaculaire de cet endroit du centre-ville.

Les jeux sont faits.

Les matchs du tableau principal commenceront le lundi 8 août. Quant aux deux jours qui précèdent, ils seront consacrés aux qualifications dans le cadre du Week-end de la famille IGA.

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