Martin Sidorjak
Le 1er septembre 2010. Stade Arthur-Ashe, New York.
Venus Williams, troisième tête de série et détentrice de sept titres de tournois du Grand Chelem, est poussée dans les câbles au deuxième tour par une puissante serveuse de 19 ans de la Colombie-Britannique.
Même si elle a perdu cette rencontre, les attentes envers la jeune Rebecca Marino étaient élevées.
Malheureusement, comme c’est souvent le cas dans la vie, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.
Ce duel contre Williams a été le point culminant de la carrière de Marino, une carrière qui a semblé prendre fin abruptement en 2013 lorsque la Canadienne s’est soudainement éloignée des courts à l’âge de 22 ans, invoquant l’épuisement professionnel. À ce moment-là, elle était 418e mondiale après avoir occupé le 38e échelon.
Cependant, son histoire avec le tennis était loin d’être terminée.
Après avoir composé avec des problèmes de santé mentale pendant plusieurs années, Marino a effectué un retour au jeu en 2017 et n’a cessé depuis de se frayer un chemin vers le sommet.
Lundi, elle a franchi une nouvelle étape en réintégrant le Top 100 (99e) des classements de la WTA pour la première fois depuis le 19 février 2012.
Son parcours vers le Top 100 a commencé en 2017 lorsqu’elle a annoncé son retour au tennis.
Ce n’est toutefois qu’en 2018 qu’elle a participé à son premier match compétitif depuis les Internationaux d’Australie de 2013 lors d’un tournoi ITF à Antalya, en Turquie. Elle a eu le vent en poupe dès les premiers instants, car elle a non seulement remporté son premier tournoi, elle a gagné ses trois premiers, signant une séquence victorieuse de 19 matchs pour lancer son retour.
*Trophy Photo*
Au total, Marino a conquis cinq titres en six finales en 2018. Après avoir amorcé l’année au 917e rang, elle l’a terminée au 215e, réintégrant même le Top 100 pendant plusieurs semaines.
L’année suivante, elle a fait ses premiers pas en Grand Chelem en participant aux qualifications des Internationaux d’Australie et de Roland-Garros, accédant au deuxième tour de l’épreuve préliminaire à Paris.
En 2019, elle a également récolté le trophée du tournoi de Kurume, au Japon, une épreuve dotée d’une bourse de 60 000 $, remportant ainsi son plus important titre depuis octobre 2010.
De 2019 au début de 2021, son classement a stagné dans les 200-300 et la pandémie de COVID-19 a ralenti l’ascension de la Canadienne.
Toutefois, lorsque les activités ont repris en 2021, Marino s’est remise au boulot et n’a concédé aucune manche en trois matchs pour se qualifier pour le tableau principal des Internationaux d’Australie. Lors de son premier match au grand tableau d’une épreuve du Grand Chelem en huit ans, Marino a eu raison de Kimberly Birrell en deux manches, accédant au deuxième tour d’un tournoi majeur pour la première fois depuis l’édition 2011 de Wimbledon.
Depuis le début de 2021, Marino a participé au tableau principal de cinq des six tournois du Grand Chelem auxquels elle était inscrite (elle a fait l’impasse sur Wimbledon en 2021), franchissant avec succès les tours de qualification quatre fois sur cinq.
Évoluer sur le circuit ITF et participer aux qualifications des tournois du Grand Chelem est essentiel pour accumuler des points de classement afin d’accéder aux épreuves plus importantes, mais cela ne donne pas l’occasion de se mesurer à la crème de la crème.
*BJKC Photo*
Mais lorsque Marino en a eu l’occasion dans la deuxième phase de sa carrière, elle s’en est bien sortie.
La Coupe Billie Jean King a fourni à Marino de multiples occasions de se mesurer à des joueuses qu’elle n’a pas la chance de rencontrer de façon régulière, et la Vancouvéroise a prouvé qu’elle possédait tous les outils nécessaires pour rivaliser avec les meilleures d’entre elles.
Ainsi, lors des Finales de la Coupe BJK à Prague, en 2021, elle a poussé Anastasia Pavlyuchenkova, finaliste de Roland-Garros, à la limite de trois manches. Elle a également fait équipe avec Gabriela Dabrowski pour signer une victoire cruciale en double contre la France, championne en titre.
À la maison, lors des qualifications à Vancouver plus tôt cette année, elle a remporté un duel important contre la Lettonie pour donner une solide avance au Canada dans cette rencontre qu’il a finalement remportée.
Le plus grand moment du retour de Marino s’est sans doute produit l’été dernier, à Montréal, lorsqu’elle a connu un magnifique parcours à l’Omnium Banque Nationale.
Elle était la dernière Canadienne en lice de cette épreuve de catégorie 1000 de la WTA, accédant au troisième tour grâce à de solides victoires.
Ainsi, au premier tour, elle a éliminé la 16e tête de série, Madison Keys, en deux manches.
Par la suite, elle a croisé le fer avec Paula Badosa, qui, bien qu’elle ne fût pas une tête d’affiche à Montréal, était une jeune joueuse en pleine ascension qui allait terminer l’année au 8e rang. Après avoir concédé la manche initiale 6-1, Marino s’est ressaisie sous les encouragements de ses partisans pour gagner les deux manches suivantes et se tailler une place au troisième tour.
Son parcours a pris fin en huitièmes de finale contre la favorite Aryna Sabalenka, mais jusqu’à maintenant, atteindre cette étape d’un tournoi de catégorie 1000 est le meilleur résultat de la carrière de la Canadienne.
Cette année, Wimbledon a été la dernière étape du retour de la Vancouvéroise dans le Top 100.
Pour montrer le chemin parcouru, Marino a été admise directement au tableau principal de Wimbledon. C’était la première fois depuis 2013 qu’elle participait à un tournoi du Grand Chelem sans devoir disputer les épreuves préliminaires.
Ironiquement, Marino est l’une des rares joueuses à avoir bénéficié de l’absence de points de classement à Wimbledon en 2022. En effet, comme elle n’avait aucun point à défendre, son classement n’a pas été affecté par les retraits des points du tournoi de l’an dernier, ce qui n’était pas le cas pour celles qui se trouvaient près de la Canadienne dans les classements.
C’était peut-être une étrange façon de réintégrer le Top 100, mais elle l’a bien mérité. Et, compte tenu des progrès qu’elle réalise depuis 2017, ce jalon était inévitable.
Le 1er septembre 2010. Stade Arthur-Ashe, New York.
Venus Williams, troisième tête de série et détentrice de sept titres de tournois du Grand Chelem, est poussée dans les câbles au deuxième tour par une puissante serveuse de 19 ans de la Colombie-Britannique.
Même si elle a perdu cette rencontre, les attentes envers la jeune Rebecca Marino étaient élevées.
Malheureusement, comme c’est souvent le cas dans la vie, les choses ne se sont pas déroulées comme prévu.
Ce duel contre Williams a été le point culminant de la carrière de Marino, une carrière qui a semblé prendre fin abruptement en 2013 lorsque la Canadienne s’est soudainement éloignée des courts à l’âge de 22 ans, invoquant l’épuisement professionnel. À ce moment-là, elle était 418e mondiale après avoir occupé le 38e échelon.
Cependant, son histoire avec le tennis était loin d’être terminée.
Après avoir composé avec des problèmes de santé mentale pendant plusieurs années, Marino a effectué un retour au jeu en 2017 et n’a cessé depuis de se frayer un chemin vers le sommet.
Lundi, elle a franchi une nouvelle étape en réintégrant le Top 100 (99e) des classements de la WTA pour la première fois depuis le 19 février 2012.
Son parcours vers le Top 100 a commencé en 2017 lorsqu’elle a annoncé son retour au tennis.
Ce n’est toutefois qu’en 2018 qu’elle a participé à son premier match compétitif depuis les Internationaux d’Australie de 2013 lors d’un tournoi ITF à Antalya, en Turquie. Elle a eu le vent en poupe dès les premiers instants, car elle a non seulement remporté son premier tournoi, elle a gagné ses trois premiers, signant une séquence victorieuse de 19 matchs pour lancer son retour.
Au total, Marino a conquis cinq titres en six finales en 2018. Après avoir amorcé l’année au 917e rang, elle l’a terminée au 215e, réintégrant même le Top 100 pendant plusieurs semaines.
L’année suivante, elle a fait ses premiers pas en Grand Chelem en participant aux qualifications des Internationaux d’Australie et de Roland-Garros, accédant au deuxième tour de l’épreuve préliminaire à Paris.
En 2019, elle a également récolté le trophée du tournoi de Kurume, au Japon, une épreuve dotée d’une bourse de 60 000 $, remportant ainsi son plus important titre depuis octobre 2010.
De 2019 au début de 2021, son classement a stagné dans les 200-300 et la pandémie de COVID-19 a ralenti l’ascension de la Canadienne.
Toutefois, lorsque les activités ont repris en 2021, Marino s’est remise au boulot et n’a concédé aucune manche en trois matchs pour se qualifier pour le tableau principal des Internationaux d’Australie. Lors de son premier match au grand tableau d’une épreuve du Grand Chelem en huit ans, Marino a eu raison de Kimberly Birrell en deux manches, accédant au deuxième tour d’un tournoi majeur pour la première fois depuis l’édition 2011 de Wimbledon.
Depuis le début de 2021, Marino a participé au tableau principal de cinq des six tournois du Grand Chelem auxquels elle était inscrite (elle a fait l’impasse sur Wimbledon en 2021), franchissant avec succès les tours de qualification quatre fois sur cinq.
Évoluer sur le circuit ITF et participer aux qualifications des tournois du Grand Chelem est essentiel pour accumuler des points de classement afin d’accéder aux épreuves plus importantes, mais cela ne donne pas l’occasion de se mesurer à la crème de la crème.
Mais lorsque Marino en a eu l’occasion dans la deuxième phase de sa carrière, elle s’en est bien sortie.
La Coupe Billie Jean King a fourni à Marino de multiples occasions de se mesurer à des joueuses qu’elle n’a pas la chance de rencontrer de façon régulière, et la Vancouvéroise a prouvé qu’elle possédait tous les outils nécessaires pour rivaliser avec les meilleures d’entre elles.
Ainsi, lors des Finales de la Coupe BJK à Prague, en 2021, elle a poussé Anastasia Pavlyuchenkova, finaliste de Roland-Garros, à la limite de trois manches. Elle a également fait équipe avec Gabriela Dabrowski pour signer une victoire cruciale en double contre la France, championne en titre.
À la maison, lors des qualifications à Vancouver plus tôt cette année, elle a remporté un duel important contre la Lettonie pour donner une solide avance au Canada dans cette rencontre qu’il a finalement remportée.
Le plus grand moment du retour de Marino s’est sans doute produit l’été dernier, à Montréal, lorsqu’elle a connu un magnifique parcours à l’Omnium Banque Nationale.
Elle était la dernière Canadienne en lice de cette épreuve de catégorie 1000 de la WTA, accédant au troisième tour grâce à de solides victoires.
Ainsi, au premier tour, elle a éliminé la 16e tête de série, Madison Keys, en deux manches.
Par la suite, elle a croisé le fer avec Paula Badosa, qui, bien qu’elle ne fût pas une tête d’affiche à Montréal, était une jeune joueuse en pleine ascension qui allait terminer l’année au 8e rang. Après avoir concédé la manche initiale 6-1, Marino s’est ressaisie sous les encouragements de ses partisans pour gagner les deux manches suivantes et se tailler une place au troisième tour.
Son parcours a pris fin en huitièmes de finale contre la favorite Aryna Sabalenka, mais jusqu’à maintenant, atteindre cette étape d’un tournoi de catégorie 1000 est le meilleur résultat de la carrière de la Canadienne.
Cette année, Wimbledon a été la dernière étape du retour de la Vancouvéroise dans le Top 100.
Pour montrer le chemin parcouru, Marino a été admise directement au tableau principal de Wimbledon. C’était la première fois depuis 2013 qu’elle participait à un tournoi du Grand Chelem sans devoir disputer les épreuves préliminaires.
Ironiquement, Marino est l’une des rares joueuses à avoir bénéficié de l’absence de points de classement à Wimbledon en 2022. En effet, comme elle n’avait aucun point à défendre, son classement n’a pas été affecté par les retraits des points du tournoi de l’an dernier, ce qui n’était pas le cas pour celles qui se trouvaient près de la Canadienne dans les classements.
C’était peut-être une étrange façon de réintégrer le Top 100, mais elle l’a bien mérité. Et, compte tenu des progrès qu’elle réalise depuis 2017, ce jalon était inévitable.