Rebecca MARINO (CAN) during her final round match at the Australian Open 2021 Women’s Qualifying, at Dubai Tennis Stadium in Dubai, United Arab Emirates, Thursday, January 14, 2021. Tennis Australia Photo by Jorge Ferrari
Pour plusieurs raisons, la saison 2020 de tennis a été inédite. Les tournois ont été annulés de tous bords, tous côtés ; la numéro un de la WTA, Ashleigh Barty, et le légendaire Roger Federer n’ont pas disputé un seul match après le mois de février ; et les amateurs se faisaient rares dans les gradins après la reprise en août.
Alors que la saison 2021 s’est amorcée la semaine dernière, tout n’est pas revenu à la « normale ».
Pour la première fois depuis longtemps, aucun match de tennis n’a été disputé en Australie au mois de janvier. Au lieu de cela, le Moyen-Orient a accueilli non seulement un tournoi 500 de la WTA, mais aussi les épreuves de qualification pour les Internationaux d’Australie, alors que le tableau masculin avait lieu à Doha, tandis que les femmes concouraient à Dubaï.
Cinq Canadiens faisaient partie des tableaux de qualification dans les deux métropoles du golfe Persique, mais une seule a réussi à obtenir sa place pour le tableau principal du premier Grand Chelem de l’année, qui sera présenté en février pour la première fois en 109 ans d’histoire.
Brayden Schnur n’a pas eu la tâche facile, car il était opposé à l’imprévisible Prajnesh Gunneswaran, 12e tête de série, dès le premier tour. Malgré de vaillants efforts, le joueur de Pickering, en Ontario, s’est incliné en trois manches. Cette année, il tentera de faire son entrée dans le Top 100 après y être presque parvenu en 2019.
Steven Diez et Peter Polansky ont tous deux signé des victoires en trois manches au premier tour avant de plier l’échine face à Henri Laaksonen et Alexandre Muller, respectivement.
Eugenie Bouchard, qui avait terminé la saison 2020 en retranchant près de 200 rangs à son classement grâce à un regain de forme à la reprise, n’a pas su trouver son rythme au deuxième tour des qualifications contre Yuan Yue. La Chinoise a réussi à combler un déficit de deux bris au deuxième acte pour éliminer sa rivale en des comptes de 6-2 et 6-4.
Cependant, Rebecca Marino, 30 ans, a sauvé l’honneur du pays. Dans le cadre du second retour au jeu de sa carrière après une absence de la compétition d’un an et demi pour soigner une blessure au pied et se remettre du décès de son père, qui a été l’une des principales sources de motivation lors de son premier retour en 2018.
Marino a été impeccable dès le départ, ne concédant pas son service lors de son duel d’entrée contre Viktoriya Tomova, 24e tête d’affiche.
La joueuse de Vancouver n’a également eu besoin que de deux manches au dernier tour des épreuves préliminaires pour se départir de la Belge Maryna Zanevska par 6-4 et 7-6(9) et se qualifier pour son premier tableau du Grand Chelem depuis les Internationaux d’Australie de 2013 – un des derniers tournois de sa « première carrière ».
Des écarts aussi importants entre des participations à des Grands Chelems sont pratiquement inédits. L’ancienne numéro un mondiale Kim Clijsters, qui a annoncé un retour-surprise au début de l’année dernière, a disputé son premier Grand Chelem en exactement huit ans aux Internationaux des États-Unis de 2020. Pour légendaire Martina Navratilova, 10 ans s’étaient écoulés entre sa retraite initiale de 1994 et son retour de courte durée à Wimbledon en 2004
Marino se trouve en excellente compagnie ; sa dernière présence dans le tableau principal d’un Grand Chelem remonte à exactement huit ans – perdant 6-3 et 6-0 au premier tour face à Peng Shuai. Toutefois, en 2021, la sympathique Canadienne joue mieux que jamais ; son puissant service (elle a produit 16 aces contre Zanevska) et son coup droit sont aussi dévastateurs que lorsqu’elle a chauffé Venus Williams aux Internationaux des États-Unis de 2010.
Un tel écart entre des présences au Grand Chelem est inédit – comme trouver le nom de « Rebecca Marino » dans un tableau ces dernières années au cours desquelles le tennis féminin canadien est entré dans une période faste grâce à des joueuses comme Bouchard, Bianca Andreescu, Leylah Fernandez et Gabriela Dabrowski, en double. Mais personne n’a jamais dit qu’une chose inédite devait nécessairement être mauvaise.