Serena Williams lifts the Rogers Cup trophy.

Photo : Mike McIntyre

Ce matin, le monde s’est réveillé sous le choc en apprenant que Serena Williams, détentrice de 23 titres de tournois du Grand Chelem, songeait à accrocher sa raquette prochainement. La légende américaine fait d’ailleurs la couverture du numéro de septembre de magazine Vogue intitulée « Serena’s Farewell » (les adieux de Serena). Après une carrière de plus de 20 ans, Serena se dit prête à commencer à évoluer loin du tennis.   

L’une des principales raisons invoquées par la vedette pour prendre sa retraite est qu’elle et son mari, Alexis Ohanian, aimeraient bien agrandir la famille pour donner un petit frère ou une petite sœur à Olympia.   

« Je suis la cadette d’une famille de cinq filles, et mes sœurs sont mes héroïnes, c’est pourquoi je sens que je dois profiter de ce moment », confie Serena dans l’article.

Several fans hold up signs supporting Serena Williams.
Photo : Mike McIntyre

Bien que beaucoup auraient aimé voir Serena égaler, ou même surpasser les 24 grands titres de Margaret Court, il semble de plus en plus improbable que cet exploit se réalise. La blessure aux ischio-jambiers qu’elle a subie à Wimbledon l’an dernier l’a placée sur la touche pendant un an. Elle s’est ensuite inclinée d’entrée au All-England Club, donnant l’impression d’être très rouillée.  

Karl Hale, le directeur de l’Omnium Banque Nationale, m’a confié qu’il avait été agréablement surpris lorsque Jill Smoller, l’agente de Serena, lui avait dit que l’Américaine effectuait un retour au jeu et que Toronto, qui est l’une de ses villes préférées, était une destination prévue à son calendrier. Toutefois, personne ne savait pour combien de temps elle voulait concourir.  

Lors de son duel du premier tour, lundi, au Sobeys Stadium, Serena semblait avoir fait beaucoup de progrès depuis sa prestation à Wimbledon. Elle se déplaçait mieux, son coup droit rappelait ce coup fatal qui lui a permis de réaliser tant de choses au tennis et son premier service a produit sept aces, nous rappelant à quel point il peut être précis et puissant.

Serena Williams’ husband, Alexis Ohanian. Photo : Mike McIntyre

Cette victoire était sa première depuis Roland-Garros en mai 2021 et le premier match sur surface dure qu’elle disputait depuis les Internationaux d’Australie en janvier 2021. Comme certains l’ont fait remarquer, c’était également sa première victoire dans sa quarantaine et Serena a admis après le match qu’elle commençait à voir approcher a fin de sa carrière de tennis.  

Avec le recul, nous aurions peut-être voir l’humour de l’échange suivant lors de sa conférence de presse après sa victoire de lundi :  

Serena Williams : Je suppose qu’il y a une lumière au bout du tunnel (rires). Je me rapproche de la lumière… ces derniers temps, j’ai hâte d’arriver à cette lumière.  

Question : Je sais que tu blagues, mais…

Serena Williams : Je ne blague pas.

L’interprétation de ses commentaires est devenue limpide mardi matin lorsque Serena a publié la couverture du prochain numéro de Vogue dans les médias sociaux. La championne est prête pour sa nouvelle vie et nous sommes choyés d’assister à ses derniers moments sur le circuit professionnel après une carrière de 25 ans.

Serena Williams waves to the crown
Photo : Mike McIntyre

Pour les amateurs de tennis canadiens, la légende a laissé de très bons souvenirs. C’est en 2001 qu’elle a remporté son premier titre canadien en battant Monica Seles en demi-finale, puis Jennifer Capriati en finale. Elle a soulevé le trophée à deux autres reprises à Toronto, soit en 2011 et en 2013.  

En 2019, à sa dernière participation avant cette année, une blessure au dos l’a empêchée de terminer sa finale contre Bianca Andreescu. La dure réalité que le corps ne peut pas résister indéfiniment aux exigences du tennis professionnel commençait à faire son chemin dans l’esprit de Serena.

Les amateurs canadiens ont donc une dernière occasion de voir Serena à l’œuvre dans ce qui pourrait être son dernier duel à Toronto, mercredi soir. Elle croisera le fer avec Belinda Bencic, championne de 2015. Ce sera une lourde tâche, mais le soutien de la foule pourrait la porter vers la victoire.

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