Mardi, Katherine Sebov et Alexis Galarneau ont atteint le deuxième tour des qualifications des Internationaux d’Australie grâce à de superbes performances. En effet, Sebov a indiqué la sortie à la jeune sensation tchèque Linda Noskova en trois manches de 6-4, 3-6 et 6-4, tandis que Galarneau a disposé du Britannique Ryan Peniston en des comptes de 7-6(5) et 6-2.

Après un incroyable parcours jusqu’en finale du tournoi d’Adélaïde (WTA 500) la semaine dernière, en tant que joueuse issue des qualifications, Noskova, qui avait éliminé Ons Jabeur (2e), Daria Kasatkina (8e) et Victoria Azarenka (26e) avant de plier l’échine face à Aryna Sabalenka (5e), était la nouvelle coqueluche du monde du tennis. Un soupçon de magie a guidé ses pas à Adélaïde, car elle a dû repousser une balle de match au premier tour des qualifications contre Anna Kalinskaya (58e) et une autre en quart de finale contre Azarenka avant d’accéder au match de championnat.

Linda Noskova follows through on a forehand.
Photo : Martin Sidorjak

Noskova n’a toutefois eu qu’un jour de repos entre la finale d’Adélaïde et son premier duel à Melbourne, mardi après-midi. Il n’était donc pas évident de se remettre en selle, et Sebov, qui occupe le 191e rang mondial, en était consciente.

« Je pense qu’elle était un peu fatiguée et j’en ai profité, a-t-elle mentionné à propos de la 56e mondiale. Cela a joué en ma faveur, mais en même temps, elle a disputé beaucoup de matchs et avait de bonnes sensations sans trop de pression. »

Vers la fin du match, Noskova était plutôt passive et flegmatique, tandis que Sebov regorgeait d’énergie.

Elle avait bien commencé le match en s’appropriant la manche initiale, mais la Tchèque s’est ressaisie pour gagner la deuxième.

Sebov a largement dominé le troisième acte, ne concédant qu’un seul point par jeu au service avant de prendre les devants 5-3. Cependant, servir pour un match est une autre paire de manches et Sebov a ressenti cette pression, perdant le jeu sur une double faute.

« Je n’ai pas assez pris mon temps. Je suis allée un peu trop vite et mon service n’était pas aussi efficace. Je ne faisais pas ce que je voulais et j’ai été un peu maladroite. »

C’était ensuite au tour de Noskova de sentir la pression et elle a retourné la politesse en commettant trois doubles fautes pour concéder le jeu, la manche et le match.

Katherine Sebov
Photo : Martin Sidorjak

S’il y a un élément clé dans la victoire de Sebov, c’est sa volonté de laisser aller ses coups, empêchant par le fait même Noskova de dominer les échanges.  

« C’est évidemment une très bonne joueuse puisqu’elle a atteint la finale d’un tournoi de catégorie 500 la semaine dernière, a commenté Sebov. J’ai dû prendre le dessus. Je ne pouvais pas attendre qu’elle commette des erreurs. J’ai travaillé sur mon jeu en attaque et c’est ce que j’ai essayé de faire. Mais le plus dur, c’était de rester mentalement dans le match. »

Les statistiques des deux joueuses étaient semblables. Au cours du duel d’une heure et 48 minutes, Sebov a produit 26 coups gagnants et a commis 30 fautes directes, comparativement à 25 coups gagnants et 36 fautes directes pour Noskova.

Katherine Sebov pumps her fist.
Photo : Martin Sidorjak

Certains observateurs ont été surpris que, compte tenu du statut actuel de Noskova et de sa grande présence à la télévision australienne la semaine dernière, son match n’ait pas été disputé sur un des deux principaux courts des qualifications, soit la KIA Arena ou la 1573 Arena.

Après les salles combles dans lesquelles elle a évolué à Adélaïde, elle a dû être un peu déçue devant seulement 25 personnes au court 17, qui peut en accueillir environ 600.

Cela n’a pas dérangé Sebov. Elle était ravie de sa victoire. « C’est assurément une très grande victoire pour moi et je suis très heureuse. »

Mercredi, elle se mesurera à l’Australienne Priscilla Hon, 124e mondiale, sur le court 3.  

Alexis Galarneau hits a backhand.
Photo : Martin Sidorjak

Quant à Galarneau, son deuxième match de qualification aura lieu dans la 1573 Arena contre le Péruvien Juan Pablo Varillas (104e). Carol Zhao sera la troisième Canadienne en action mercredi. Elle sera alors opposée à la Française Clara Burel sur le court 17.

Mardi, Galarneau s’est rapidement trouvé en déficit de 0-2 contre Peniston avant de riposter pour créer l’égalité à 2-2.

Aucun des deux joueurs n’est particulièrement grand, mais Galarneau est plus costaud que le gaucher britannique. Il n’était donc pas surprenant que sa balle ait été plus lourde que celle de son rival.

Le service n’a pas été un facteur important et les deux protagonistes ont tenu bon pour forcer la tenue d’un jeu décisif. Les coups de Peniston avaient plus d’effets, alors que Galarneau frappait à plat avec plus d’accélération.

Galarneau a obtenu le premier mini-bris pour mener 2-1 et a rapidement étendu son avance à 4-1. Il a finalement pris les devants 6-3, mais a eu besoin de ses trois balles de manches avant de conclure.

Au deuxième acte, le Britannique n’a tout simplement pas réussi à suivre le rythme de Galarneau.

Alexis Galarneau's racket passes in front of his face as he follows through on a forehand.
Photo : Martin Sidorjak

Galarneau, 206e au classement de l’ATP, croisera maintenant le fer avec Varillas pour la première fois de sa carrière. Le Péruvien en est à sa dixième participation aux qualifications d’un tournoi du Grand Chelem et n’a atteint le tableau principal qu’une seule fois. Les Canadiens se souviendront peut-être qu’en mai dernier, à Roland-Garros, il avait poussé Félix Auger-Aliassime à la limite avant de tomber 2-6, 2-6, 6-1, 6-3 et 6-3 au premier tour.

Galarneau, 23 ans, prend part à ses premières qualifications du Grand Chelem après être passé du 378e au 207e échelon au cours de la saison 2022.

REMARQUE : Le tirage des tableaux principaux du simple sera effectué jeudi, à 15 h (23 h HE, mercredi, au Canada).

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