Tennis Canada pleure le décès de Bob Brett

C’est avec tristesse que Tennis Canada a appris le décès de l’ancien entraîneur Bob Brett, emporté par un cancer en début de semaine à l’âge de 67 ans.   

L’Australien a connu une brillante carrière au tennis pendant 46 ans, œuvrant notamment auprès de champions de Grands Chelems comme Johan Kriek, Boris Becker, Goran Ivanisevic et Marin Cilic. En novembre 2020, à la suite d’un vote unanime de ses collègues, il est devenu le deuxième lauréat du Tim Gullikson Career Coach Award pour son excellence, son leadership, son respect et son véritable amour du tennis et de la science de l’entraînement.

Au milieu des années 2000, lorsque Tennis Canada a entrepris une refonte de son programme d’élite, monsieur Brett s’est joint à l’organisation en tant que consultant et a mis sur pied les programmes nationaux pour juniors de Toronto et de Vancouver. Attirer monsieur Brett, qui était très sollicité, a été considéré comme un véritable exploit de la fédération à l’époque. Le dévouement et la passion de Bob Brett pour le sport étaient contagieux et son désir d’aider à développer la prochaine génération de vedettes du tennis canadien était manifeste. Dans les premières années de la revitalisation, il a travaillé en étroite collaboration avec Louis Borfiga, vice-président de l’élite, et a joué un rôle essentiel dans l’adoption et la mise en œuvre des sciences du sport. Ces deux leaders chevronnés se sont joints à Tennis Canada en même temps et ont ouvert la voie au succès dont le Canada continue de bénéficier sur la scène mondiale.

« Bob Brett était un véritable modèle de notre sport », mentionnait Louis Borfiga, vice-président de l’élite de Tennis Canada. « C’était un formidable entraîneur qui a travaillé auprès de Marin Cilic au plus haut niveau du circuit professionnel tout en aidant à développer certains des meilleurs joueurs de moins de 12 ans du Canada, avec la même passion et le même engagement. Bob avait également une éthique de travail exemplaire et n’attendait rien de moins de la part de ses joueurs. Par exemple, dans les premiers temps, il effectuait des séjours de deux semaines au Canada et était sur le terrain pendant 14 jours consécutifs. De plus, si un junior était en retard pour une séance d’entraînement, il exigeait 50 pompes, qu’il faisait en même temps que le jeune. » 

« La grande famille du tennis a perdu une icône avec le décès de Bob Brett », commentait Michael Downey, président et chef de la direction de Tennis Canada. « L’expertise de Bob en matière d’entraînement et son expérience avec des joueurs comme Boris Becker, Goran Ivanisevic et Marin Cilic qu’il a menés au sommet de leur art, ont été des éléments clés dans la mise en place de notre programme d’élite. Il savait ce qu’il fallait pour gagner au plus haut niveau et il a transmis ce savoir à de nombreux entraîneurs canadiens, tant dans le cadre de notre programme qu’en dehors. Bob a laissé une marque indélébile sur le tennis canadien. Sa contribution ne sera jamais oubliée et son héritage restera à jamais dans nos mémoires. »

« Bob Brett était un connaisseur en matière d’entraînement », ajoutait Roger Martin, ancien président du conseil d’administration de Tennis Canada. « Il relevait toutes les nuances de la stratégie, de la technique et de la psychologie et travaillait de manière créative pour faire progresser les jeunes joueurs. Je n’oublierai jamais nos séances de tennis, à 6 heures, au club Granite où nous frappions des balles entre deux discussions sur le tennis, l’apprentissage et la vie. Comme ce sera le cas pour toute la grande famille du tennis, cet homme légendaire et aimable me manquera. »

Au cours de son passage à Tennis Canada, et même après, Bob Brett a eu un profond impact sur Milos Raonic.

« Personne n’aimait le tennis plus que Bob Brett », soulignait Raonic. « Chaque fois que j’ai eu la chance de passer du temps avec lui, il était toujours le premier sur le terrain et le dernier à en sortir. Cela a inspiré un grand nombre de ses élèves et je pense que c’est pour cela qu’il a su réveiller leur plein potentiel. Il a toujours obtenu le meilleur d’eux en adoptant une attitude positive et passionnée. Le tennis a perdu l’un de ses plus fervents partisans. »