Disponible sur le site de Tennis Canada grâce à l’accord de l’ITF
BLOGUE DE VICTORIA : JE FAISAIS DES BLAGUES AVEC RAFA SUR LA TEMPÉRATURE DES BAINS DE GLACE
Voici le premier billet du blogue de Victoria Mboko. La jeune joueuse de 15 ans évolue sur le circuit de l’ITF et participe à des tournois juniors ainsi qu’à des épreuves du circuit professionnel World Tennis. Elle a représenté le Canada aux Finales du Mondial junior de tennis de 2019 à Prostějov, et à l’édition 2021 des Finales de la Coupe Billie Jean King junior par BNP Paribas à Antalya. Vicky, qui occupe le 12e rang mondial chez les juniors et le 783e au classement de la WTA, nourrit de grandes ambitions pour l’avenir et écrira régulièrement des billets pour l’ITF. Elle nous donnera ainsi un aperçu de son parcours au tennis. Vous pouvez suivre ses progrès ici.
En dehors du terrain, les gens trouvent sûrement que je suis très tranquille quand ils me voient avec mes écouteurs dans les oreilles. Pourtant, je vais maintenant écrire un blogue pour l’ITF et donner un aperçu de ce qu’est ma vie en tant que joueuse de tennis en devenir.
Pour ceux qui ne me connaissent pas, je m’appelle Vicky Mboko. Je suis âgée de 15 ans et je m’entraîne au Centre national de tennis de Montréal, au Québec, après avoir grandi à Burlington, en Ontario.
Bien que je sois Canadienne, je suis née aux États-Unis, à Charlotte, en Caroline du Nord. C’est là que ma famille s’est installée après avoir quitté l’instabilité politique de la République démocratique du Congo.
C’est à Burlington que j’ai découvert le tennis en regardant jouer ma sœur Gracia et mes frères Kevin et David. Ils étaient de très bons joueurs et j’aimais bien les regarder s’entraîner. Je pense que c’est à partir de là que j’ai eu la piqûre pour ce sport.
Lorsque j’ai décidé de m’y mettre, mon père, Cyprien, m’envoyait des balles et je courais partout sur le terrain pour les frapper. Même si je n’avais que quatre ans, il m’a également organisé des cours à l’Académie de tennis ACE et j’aimais vraiment ça.
J’ai commencé à aimer de plus en plus le tennis et à gagner des tournois locaux, puis des tournois canadiens. C’est là que j’ai capté l’attention de Tennis Canada. Aujourd’hui, après m’être entraînée en Floride, je suis à Montréal en permanence.
Je me plais beaucoup ici et je vis dans une famille d’accueil avec laquelle j’ai créé de très bons liens. La maison me manque parfois, mais j’ai l’habitude d’être sur la route, de voyager partout, depuis l’âge de huit ans.
Au cours des deux prochains mois, mon parcours me mènera en Europe où j’espère participer aux tableaux principaux des épreuves juniors de Roland-Garros et de Wimbledon pour la première fois.
Il y aura ensuite des tournois importants ici, au Canada, comme l’Omnium Banque Nationale, et ce sera une période intéressante pour ma progression et l’atteinte de mes objectifs.
Pour moi, il est essentiel de vivre de nouvelles expériences et j’aurai alors l’occasion de côtoyer des joueurs professionnels et ceux qui évoluent dans les ligues majeures. J’ai hâte de vivre ça et de ressentir l’ambiance des grands tournois.
C’est dans un tournoi du Grand Chelem — aux Internationaux juniors d’Australie en janvier — que j’ai vécu la meilleure expérience de ma carrière jusqu’à présent, puisque c’est là que j’ai fait mes débuts dans un tableau principal.
Kayla Cross et moi avons ensuite atteint la finale du double chez les filles. Nous avons perdu contre Clervie Ngounoue et Diana Shnaider, mais c’était une expérience extraordinaire et nous avons joué dans le Rod Laver Arena et le Margaret Court Arena.
Nous avons également eu la chance de voir les pros dans les vestiaires et l’une de mes plus grandes idoles quand j’étais plus jeune était Rafael Nadal. En fait, j’ai commencé à jouer avec une Babolat juste parce que je voulais la même raquette que lui.
Je l’admirais vraiment et je le regardais souvent à la télévision. Son aura et sa présence me fascinaient et il était l’un des joueurs dans les vestiaires en même temps que Kayla et moi.
J’ai amorcé une conversation — courte et amusante — sur la température des bains de glace, mais après, j’étais sous le choc, et pour une jeune joueuse qui fait ses premiers pas chez les professionnelles, c’est un moment que je n’oublierai jamais.
Cela dit, il y a beaucoup de sources de motivation à la maison grâce à des joueurs comme Félix Auger-Aliassime, Bianca Andreescu, Leylah Annie Fernandez et Denis Shapovalov, tous de jeunes Canadiens qui s’illustrent sur la scène internationale.
Je n’ai pas l’occasion de les voir très souvent parce qu’ils concourent aux quatre coins de la planète, mais quand ils viennent au Centre national de tennis, je les croise au gym et je frappe parfois avec eux.
Ils sont toutefois une source d’inspiration pour les jeunes Canadiens et ils sont des modèles pour bien des gens, moi y compris. C’est vraiment fantastique de voir qu’ils réussissent aussi bien et cela trace la voie pour des jeunes joueurs affamés comme moi.
Le mois dernier, j’ai participé à trois tournois professionnels consécutifs et l’ambiance est très différente des tournois juniors. Toutes les joueuses sont plus âgées et ont plus d’expérience que moi. Comme je ne connaissais personne, j’ai pu me concentrer sur moi-même.
Auparavant, je n’avais gagné que trois matchs de tableaux principaux du Circuit World Tennis de l’ITF, mais lors de mon dernier tournoi, j’ai atteint la finale du tournoi W25 de Monastir avant de m’incliner en trois manches face à la Chinoise Lin Zhu. Ce n’est qu’un début, mais j’ai l’impression d’avoir fait un grand pas vers l’avant.
Ce sont là quelques informations sur moi et sur mon parcours. Comme je l’ai mentionné, je vais publier des billets régulièrement sur le site de l’ITF au cours des prochains mois, et j’ai hâte de vous tenir au courant de mes progrès.
Le compte à rebours pour les tournois importants et les épreuves du Grand Chelem en Europe est lancé et je travaille aussi fort que possible pour faire bonne figure. Souhaitez-moi bonne chance !